Une vie à travers un clavier

Ou blogue cherche lecteur

23 juin 2006

Histoire de tatoo

Comme promis, voici ma petite aventure concernant mon premier (et seul ?) tatoo.

Premièrement, je suis arrivé 15 minutes en retard au rendez-vous fixé par Steph et Sab (une autre Sab, pas la Sab dont je parle souvent ;)). Donc, arrivé au métro Pie-IX, il a fallu marcher vite pour se rendre au Pro-Gym Hochelagua (où le tatoueur travaille) afin de ne pas être en retard. Heureusement pour nous, le gym est situé près du métro et donc plus près que nous le pensions, ce qui fait en sorte que nous sommes arrivés juste à l'heure. De plus, le tatoueur fut lui-même en retard de 15 minutes, ce qui fait en sorte que nous avons craint d'être en retard pour rien.

Premier constat: les tatoueurs ne ressemblent pas tous à l'image qu'on peut se faire d'eux. En effet, le tatoueur (Daniel J. pour ne pas le nommer) n'avait rien du gros gars rempli de tatoos, mais plutôt d'un petit monsieur plutôt frêle qui, pensions-nous, n'avait pas un seul tatoo. Finalement, nous avons appris qu'il n'en possède qu'un seul et petit. Comme quoi les idées qu'on peut se faire sur les personnes exerçant une profession peuvent être erronées.

Vers 10h40, après avoir regardé et analysé le dessin de mon tatoo, je m'installe sur la chaise, torse nu, et Daniel commence à tracer les contours du dragon. Oui, se faire faire un tatoo, ça fait mal, contrairement à Steph qui affirme que c'est seulement désagréable (mais bon, c'est une brute...). En fait, la douleur s'endurait très bien au début et je me sentais à l'aise, même sous les regards de Steph et Sab. Puis, ça dégénère d'un coup sec. Je me sens mal, j'ai la tête qui tourne, je sue et je palis de façon dramatique. Je demande à Daniel d'arrêter quelques minutes, le temps que je reprenne mes esprits. Mais alors que je croyais qu'il ne s'agissait que d'une simple petite crise d'anxiété s'étant manifestée suite à l'angoisse soulevée par l'appréhension du tatoo, je réalise alors que je suis carrément en train de perdre conscience. Pire encore, j'ai le mauvais réflexe de me lever subitement et de marcher, clamant que je vais être malade et que ça ne va pas bien du tout. Steph et Daniel ne se tiennent pas loin de moi au cas où je tomberais dans les pommes et Sab me regarde avec toute la pitié qu'elle peut éprouver. Puis, alors que j'ai failli embrasser le plancher et arracher un mur au passage, je m'assois, bois un verre d'eau et reprend mes esprits.

Il faut savoir que c'est courant lorsqu'on se fait tatouer de se sentir aussi mal. En fait, comme le corps est très stressé en raison des aguilles entrant dans la peau, cela fait augmenter la pression rapidement et de façon très spontanée. À un certain moment, selon le seuil de douleur de chacun, on n'est plus capables d'endurer et la pression finit par chuter, ce qui nous fait voir des étoiles. Personnellement, à 15 aguilles entrant et sortant très rapidement pour remplir le dragon, j'ai eu beaucoup de difficulté à endurer la douleur constante imposée à un endroit précis de mon corps. On peut dire que oui, j'ai eu chaud dans tous les sens du terme. ;)

Donc, après une pause de quelques minutes, Daniel reprend son travail et termine mon tatoo sans autre incident. Avoir un tatouage, c'est un peu comme avoir un coup de soleil; ça pique et ce n'est pas agréable et on sent que la peau est comme étirée. Puis Sab prend une photo de mon tatouage et nous allons dîner, laissant Steph avec Daniel pour son propre tatouage qui a pris 4h45 à faire.

Voilà ce qui conclut cette petite histoire derrière mon tatouage que je porte sur mon homoplate gauche. Désormais, ça ne pas vraiment mal, c'est seulement sensible. Je dois éviter les coups de soleil ainsi que l'eau de piscine pendant 2 semaines et appliquer du Polysporin pendant environ 5 jours. Si vous prévoyez vous faire faire un tatouage, ne vous inquiétez pas, oui ça fait mal, mais ça s'endure et si vous tombez dans les pommes, dites-vous que vous ne serez pas le premier. ;)