Frotter et suer

S'il y a une chose que je fais bien, c'est le ménage. En fait, c'est complètement contradictoire de ma jeunesse, où le ménage était une pénible corvée à laquelle je ne m'adonnais qu'en dernier et extrême recours. Mais maintenant, il arrive souvent que le ménage me fait l'effet d'une partie de plaisir. J'aime bien que ce soit propre autour de moi, de comparer l'état lamentable d'avant avec le bel état d'après. Je ne sais pas ce qui s'est produit au niveau de mes connexions synaptiques ni à quel moment pour que j'apprécie le ménage, mais aujourd'hui, je suis un gars plutôt propre. ;)

Le ménage permet aussi d'oublier les tracas de la vie. En fait, ce n'est pas le ménage en tant que tel qui fait oublier, mais bien la concentration de la tâche. Lorsqu'on frotte, on se concentre justement à frotter et on oublie pendant quelques instants qui on est et pourquoi tant de problèmes nous accablent dans notre petite vie misérable. Donc, lorsque je suis plutôt las ou déprimé, il n'est pas rare de me voir frotter quelques coins, illustrant ainsi un exutoir existant dans ma vie et qui peut s'avérer surprenant compte tenu de mon sexe biologique. ;)

La seule contrainte au ménage est que lorsqu'on s'adonne comme il se doit à cette tâche, on perle de sueur. Je déteste suer, c'est pourquoi d'ailleurs je ne fais pas beaucoup de sport. Non seulement est-ce qu'on pue, mais en plus, on devient humide et collant. Tout pour s'écoeurer soi-même ainsi que l'entourage. Mais bon, il est possible aussi que je sue en faisant le ménage puisque je m'adonne à cette tâche avec un peu trop de vigueur...ah, la condamnation d'être perfectionniste. ;)

Sur ce, allez frotter si vous déprimez, cela vous sauvera plusieurs dizaines de dollars en thérapie, j'en suis persuadé (oui, je sais que ça rime et c'est voulu ;) ) !