Histoire d'opération
Le nombre inférieur à la normale de billets ces derniers temps est en partie dû à l'opération que je viens de subir et qui avait pour but d'éliminer une fois pour toutes mon kyste au niveau du coccyx. Bien que ce soit une chirurgie mineure que j'aie subie, je dois avouer que cela a de quoi impressionner n'importe qui tant on déploie beaucoup d'effectifs pour une simple opération ne durant que quelques dizaines de minutes. Voici donc le compte-rendu de cette chirurgie mineure qui fut tout de même, pour moi, majeure:
-11h45: Arrivée à l'hôpital en compagnie de mon paternel. Je reçois à ce moment des vagues et des vagues d'ondes positives propulsées dans ma direction par de nombreuses personnes de la gente féminine. On m'assigne une chambre dans laquelle se trouve déjà un autre patient en attente d'une chirurgie puis on me dit que je ne serai pas opéré avant 14h15 minimum. Puis, une vision d'horreur: la jaquette d'hôpital. Non mais est-ce assez laid à votre goût, surtout la petite fente exposant l'arrière-train à qui se sent assez vicieux pour regarder à cet endroit ? Je décide d'attendre au dernier moment pour l'enfiler, je ne suis pas vraiment pressé de revêtir un semblant de robe assez courte exposant la presque totalité de mes superbes jambes. L'infirmière revient quelque 45 minutes plus tard et est surprise que je n'aie pas encore enfilé ladite robe de circonstance. Ne voulant pas m'attirer les foudres de cette petite madame haute de trois pieds et demie, je m'empresse de l'enfiler, non pas en ayant quelques difficultés à l'attacher (vous tenterez d'attacher deux cordons dans votre dos...). Et voilà, c'est fait, je suis un homme en jaquette presque totalement dénudé et devant se mouvoir dans ce vêtement sous les esclaffements de mon père qui regrettait amèrement d'avoir oublié son appareil-photo ou, pire, sa caméra...
1h15: Une seconde infirmière aussi sympathique qu'un boeuf en train de brouter vient me voir et m'explique un peu ce qui va se passer, tout en remplissant un formulaire. Je vais donc subir une chirurgie mineure avec anesthésie générale et, malheur, je ne pourrai plus rien faire après l'opération. M'asseoir, dormir, être sur l'odinateur, lire, regarder la télévision, ce ne sont que quelques activités auxquelles j'aurai bien du mal à m'adonner. Pire encore, même marcher sera un supplice aux dires de cette petite bonne femme. Découragé, je dis à mon père que je ne veux plus de cette opération si elle est pour me paralyser et ce dernier m'affirme avec assurance qu'elles exagèrent toujours, qu'elles partagent le pire scénario avec les patients afin qu'on s'attende au pire. Puis arrive une autre infirmière qui ne me rassure pas plus. En effet, elle me dit que l'opération pourrait laisser un trou aussi gros qu'un doigt, une prune ou...une orange ! Je me vois alors prendre mon lit, le lancer par la fenêtre et m'évader de cet endroit où l'on pratique des chirurgies pouvant laisser des trous gros comme des oranges. De mieux en mieux, l'infirmière m'affirme que le chirurgien ira généreusement en coupant et charcutera (c'est le mot qu'elle a employé) mon précieux corps pour tout enlever de l'infection. Désormais, je sais ce que ressentent les cochons avant de passer à l'abatoir...
14h15: L'opération est retardée, trop de gens désirent se faire charcuter aujourd'hui. J'attends et j'attends, couché dans mon lit d'hôpital aussi confortable qu'une pierre et garni d'un oreiller n'étant pas rembourré. Puis, 30 minutes plus tard, les mots fatidiques: "Monsieur Carosella, on vient vous chercher". Dès la fin de la prononciation de cette phrase, je panique, je sue, je tremble. Mon Dieu, je m'en vais passer à l'abatoir deux étages plus bas ! Vais-je en sortir vivant ? Vais-je perdre mon arrière-train en chemin ? Suspense...
15h05: L'infirmier étant venu me chercher me pousse dans le bloc opératoire. Le couloir de la mort se referme sur moi. Car oui, c'est à quoi ressemble le couloir menant vers le bloc opératoire, avec des murs ternes, aucun semblant de vie et un froid glaçant les veines. Avoir su, j'aurais apporté mon stock d'hiver, mais non, je devais grelotter dans ce froid poignant avec ma superbe petite jaquette et quelques minces couvertures. On m'installe entre plusieurs civières puis j'attends, j'attends et j'attends encore. Je vois des chirurgiens se presser, des infirmières passer et ce sans qu'aucun ne s'occupe de moi. J'en viens à me demander si on ne m'a pas oublié et confondu avec une simple civière quand l'anesthésiste arrive à mes côtés afin de remplir un autre formulaire à l'aide des réponses que je lui fournis. Puis se présentent successivement une infirmière, une autre infirmière et un infirmier, tous remplissant encore et encore des formulaires possédant les mêmes informations. Et puis le moment tant craint arrive: celui de l'entrée au bloc opératoire...
15h15: Si vous n'êtes jamais entré dans un bloc opératoire, laissez-moi vous dire que c'est à la fois impressionnant et terrifiant. Certes, on y retrouve tous les équipements que l'on voit dans les films (dont la grosse lampe au plafond qui fait trembler malgré nous nos jambes), mais aussi du personnel à profusion et des dizaines et dizaines de machines. À voir tout cela, je ne puis faire autrement que me demander: "Mon Dieu, tout ça, c'est pour moi, pour mon simple kyste ?". L'anesthésiste réapparaît au-dessus de moi et insère dans ma main gauche une seringue à l'aguille assez longue afin que coule dans mes veines le liquide qui m'endormira. Elle m'affirme que le liquide coule bien dans mes veines et puis que je vais m'endormir. En moins de dix secondes, je tombe carrément dans les pommes et c'est le noir total...
16h00: Réveil dans...la salle de réveil. À cet endroit, une infirmière me réveille et m'affirme que l'opération est terminée. Aucun souvenir des 45 dernières minutes n'apparaît dans ma mémoire et j'ai de la difficulté à aligner deux pensées. Même si quelqu'un m'avait demandé 2+2, je ne sais pas si une bonne réponse serait sortie de ma bouche. Le coeur étant rendu dans ma gorge, l'infirmière m'injecte un gravol puis un anti-douleur pour contrer les effets pervers de l'opération. Et j'attends, la bouche pâteuse, la gorge sèche, la tête perdue dans une contrée lointaine...
16h50: On me remonte dans ma chambre où mon paternel est censé m'attendre. Je discute avec l'infirmière chargée de me ramener. Tout va bien, enfin si on ne tient pas compte du fait que j'ai l'air d'un dépravé ne pouvant répondre à une simple question mathématiques. J'arrive dans ma chambre, on me donne un bouton au cas où j'aurais besoin d'une infirmière et on me laisse là, seul, sans aucun membre de ma famille pour m'attendre. Je ferme les yeux et je pense à ceux qui m'envoient des ondes positives sur le moment. Sab, Vic, Clo, Marie, l'autre Marie, Steph... L'attente se fait longue, j'en viens à me demander si mon père ne m'a pas oublié jusqu'au moment où il entre dans la chambre en compagnie de ma mère (eh oui, une maman, c'est toujours là pour ses fistons quand ils sont dans des situations peu enviables). Je parviens à peine à parler, ma gorge me fait terriblement souffrir et une jolie infirmière (une autre, encore) entre afin de prendre mon pouls. Faisant fi de la douleur, j'étends courageusement le bras et la laisse faire ce qu'elle veut puis elle m'affirme qu'elle reviendra me voir dans quelques instants. Patientant avec l'idée qu'elle reviendra, je retrouve peu à peu mes esprits et je clame que je suis prêt à partir. Elle revient ( :D ) et m'aide à me lever. Je ne ressens ni étourdissement ni nausée et je m'empresse d'aller aux toilettes pour cause d'envie pressante (ne pas y aller pendant toute une journée, ça vous remplit bien une vessie...). Je constate que j'ai un beau gros pansement faisant penser à une couche dans le bas du dos et je m'habille avec un peu d'aide de mon paternel afin de quitter l'hôpital non pas à pied, mais en chaise roulante (politique de l'hôpital oblige...). Je fais de derniers yeux doux à l'infirmière puis je descends en direction de la sortie et de mon chez moi, espérant de tout coeur que jamais plus je ne me ferai charcuter à un endroit aussi privé...
-11h45: Arrivée à l'hôpital en compagnie de mon paternel. Je reçois à ce moment des vagues et des vagues d'ondes positives propulsées dans ma direction par de nombreuses personnes de la gente féminine. On m'assigne une chambre dans laquelle se trouve déjà un autre patient en attente d'une chirurgie puis on me dit que je ne serai pas opéré avant 14h15 minimum. Puis, une vision d'horreur: la jaquette d'hôpital. Non mais est-ce assez laid à votre goût, surtout la petite fente exposant l'arrière-train à qui se sent assez vicieux pour regarder à cet endroit ? Je décide d'attendre au dernier moment pour l'enfiler, je ne suis pas vraiment pressé de revêtir un semblant de robe assez courte exposant la presque totalité de mes superbes jambes. L'infirmière revient quelque 45 minutes plus tard et est surprise que je n'aie pas encore enfilé ladite robe de circonstance. Ne voulant pas m'attirer les foudres de cette petite madame haute de trois pieds et demie, je m'empresse de l'enfiler, non pas en ayant quelques difficultés à l'attacher (vous tenterez d'attacher deux cordons dans votre dos...). Et voilà, c'est fait, je suis un homme en jaquette presque totalement dénudé et devant se mouvoir dans ce vêtement sous les esclaffements de mon père qui regrettait amèrement d'avoir oublié son appareil-photo ou, pire, sa caméra...
1h15: Une seconde infirmière aussi sympathique qu'un boeuf en train de brouter vient me voir et m'explique un peu ce qui va se passer, tout en remplissant un formulaire. Je vais donc subir une chirurgie mineure avec anesthésie générale et, malheur, je ne pourrai plus rien faire après l'opération. M'asseoir, dormir, être sur l'odinateur, lire, regarder la télévision, ce ne sont que quelques activités auxquelles j'aurai bien du mal à m'adonner. Pire encore, même marcher sera un supplice aux dires de cette petite bonne femme. Découragé, je dis à mon père que je ne veux plus de cette opération si elle est pour me paralyser et ce dernier m'affirme avec assurance qu'elles exagèrent toujours, qu'elles partagent le pire scénario avec les patients afin qu'on s'attende au pire. Puis arrive une autre infirmière qui ne me rassure pas plus. En effet, elle me dit que l'opération pourrait laisser un trou aussi gros qu'un doigt, une prune ou...une orange ! Je me vois alors prendre mon lit, le lancer par la fenêtre et m'évader de cet endroit où l'on pratique des chirurgies pouvant laisser des trous gros comme des oranges. De mieux en mieux, l'infirmière m'affirme que le chirurgien ira généreusement en coupant et charcutera (c'est le mot qu'elle a employé) mon précieux corps pour tout enlever de l'infection. Désormais, je sais ce que ressentent les cochons avant de passer à l'abatoir...
14h15: L'opération est retardée, trop de gens désirent se faire charcuter aujourd'hui. J'attends et j'attends, couché dans mon lit d'hôpital aussi confortable qu'une pierre et garni d'un oreiller n'étant pas rembourré. Puis, 30 minutes plus tard, les mots fatidiques: "Monsieur Carosella, on vient vous chercher". Dès la fin de la prononciation de cette phrase, je panique, je sue, je tremble. Mon Dieu, je m'en vais passer à l'abatoir deux étages plus bas ! Vais-je en sortir vivant ? Vais-je perdre mon arrière-train en chemin ? Suspense...
15h05: L'infirmier étant venu me chercher me pousse dans le bloc opératoire. Le couloir de la mort se referme sur moi. Car oui, c'est à quoi ressemble le couloir menant vers le bloc opératoire, avec des murs ternes, aucun semblant de vie et un froid glaçant les veines. Avoir su, j'aurais apporté mon stock d'hiver, mais non, je devais grelotter dans ce froid poignant avec ma superbe petite jaquette et quelques minces couvertures. On m'installe entre plusieurs civières puis j'attends, j'attends et j'attends encore. Je vois des chirurgiens se presser, des infirmières passer et ce sans qu'aucun ne s'occupe de moi. J'en viens à me demander si on ne m'a pas oublié et confondu avec une simple civière quand l'anesthésiste arrive à mes côtés afin de remplir un autre formulaire à l'aide des réponses que je lui fournis. Puis se présentent successivement une infirmière, une autre infirmière et un infirmier, tous remplissant encore et encore des formulaires possédant les mêmes informations. Et puis le moment tant craint arrive: celui de l'entrée au bloc opératoire...
15h15: Si vous n'êtes jamais entré dans un bloc opératoire, laissez-moi vous dire que c'est à la fois impressionnant et terrifiant. Certes, on y retrouve tous les équipements que l'on voit dans les films (dont la grosse lampe au plafond qui fait trembler malgré nous nos jambes), mais aussi du personnel à profusion et des dizaines et dizaines de machines. À voir tout cela, je ne puis faire autrement que me demander: "Mon Dieu, tout ça, c'est pour moi, pour mon simple kyste ?". L'anesthésiste réapparaît au-dessus de moi et insère dans ma main gauche une seringue à l'aguille assez longue afin que coule dans mes veines le liquide qui m'endormira. Elle m'affirme que le liquide coule bien dans mes veines et puis que je vais m'endormir. En moins de dix secondes, je tombe carrément dans les pommes et c'est le noir total...
16h00: Réveil dans...la salle de réveil. À cet endroit, une infirmière me réveille et m'affirme que l'opération est terminée. Aucun souvenir des 45 dernières minutes n'apparaît dans ma mémoire et j'ai de la difficulté à aligner deux pensées. Même si quelqu'un m'avait demandé 2+2, je ne sais pas si une bonne réponse serait sortie de ma bouche. Le coeur étant rendu dans ma gorge, l'infirmière m'injecte un gravol puis un anti-douleur pour contrer les effets pervers de l'opération. Et j'attends, la bouche pâteuse, la gorge sèche, la tête perdue dans une contrée lointaine...
16h50: On me remonte dans ma chambre où mon paternel est censé m'attendre. Je discute avec l'infirmière chargée de me ramener. Tout va bien, enfin si on ne tient pas compte du fait que j'ai l'air d'un dépravé ne pouvant répondre à une simple question mathématiques. J'arrive dans ma chambre, on me donne un bouton au cas où j'aurais besoin d'une infirmière et on me laisse là, seul, sans aucun membre de ma famille pour m'attendre. Je ferme les yeux et je pense à ceux qui m'envoient des ondes positives sur le moment. Sab, Vic, Clo, Marie, l'autre Marie, Steph... L'attente se fait longue, j'en viens à me demander si mon père ne m'a pas oublié jusqu'au moment où il entre dans la chambre en compagnie de ma mère (eh oui, une maman, c'est toujours là pour ses fistons quand ils sont dans des situations peu enviables). Je parviens à peine à parler, ma gorge me fait terriblement souffrir et une jolie infirmière (une autre, encore) entre afin de prendre mon pouls. Faisant fi de la douleur, j'étends courageusement le bras et la laisse faire ce qu'elle veut puis elle m'affirme qu'elle reviendra me voir dans quelques instants. Patientant avec l'idée qu'elle reviendra, je retrouve peu à peu mes esprits et je clame que je suis prêt à partir. Elle revient ( :D ) et m'aide à me lever. Je ne ressens ni étourdissement ni nausée et je m'empresse d'aller aux toilettes pour cause d'envie pressante (ne pas y aller pendant toute une journée, ça vous remplit bien une vessie...). Je constate que j'ai un beau gros pansement faisant penser à une couche dans le bas du dos et je m'habille avec un peu d'aide de mon paternel afin de quitter l'hôpital non pas à pied, mais en chaise roulante (politique de l'hôpital oblige...). Je fais de derniers yeux doux à l'infirmière puis je descends en direction de la sortie et de mon chez moi, espérant de tout coeur que jamais plus je ne me ferai charcuter à un endroit aussi privé...
6 Comments:
At 10:49 p.m., Anonyme said…
as tu au moins chopé le email d'une infirmière ? En tout cas, prompt rétablissement mon grand charcuté !!!
At 10:51 p.m., Draco said…
Haha, non même pas, m'a y retourner pour lui demander. :P
Marchi bien, maudit que ça fait mal par contre...
P.S. Pour les intéressés, le trou est profond de 3 cm et large de 4. ;)
At 7:46 a.m., Ironman said…
Ce qui te choque le plus c'est d'avoir dormi pendant qu'on te jouait dan les fesses. Avoue. Je le sais.
At 4:46 p.m., Draco said…
Ouais, surtout que c'était pas des infirmières qui ont fait ça. -_-'
At 4:13 p.m., Anonyme said…
Entk y ont lair a t'avoir decrisser pas mal si on se fit a la photo hehehehe...
;-)
At 2:13 p.m., Draco said…
Haha, la photo a pas rapport, mais mettons que c'est impressionnant pareil. Le pire, c'est que j'ai eu une intervention vraiment mineure, y'en a que ça fait 8 cm de profondeur. o_0
Publier un commentaire
<< Home