Qu'est-ce qu'une crise de panique ?
Une différence fondamentale existe entre deux termes souvent associés: anxiété et crise de panique. Nous vivons tous de l'anxiété, c'est normal, elle est nécessaire à notre fonctionnement. En fait, l'anxiété se manifeste chez tout être vivant afin de fuir ou bien d'affronter une situation. L'antilope, devant un lion, ressentira de l'anxiété lui permettant de fuir. Le cougar devant le tigre ressentira de l'anxiété lui permettant d'affronter la bête sauvage se trouvant devant lui. L'humain devant faire un oral devant toute une classe ressentira de l'anxiété lui donnant momentanément une montée d'adrénaline lui offrant alors l'énergie nécessaire pour affronter les yeux des dizaines de spectateurs suspendus à ses lèvres.
Mais l'attaque de panique est une toute autre chose. Oui, il s'agit d'anxiété, mais d'anxiété néfaste, inutile et se manifestant de façon inappropriée et démesurée, bien souvent devant une situation très banale. L'attaque de panique est subite et se déclenche sans aucun avertissement, laissant bien souvent pantois la personne qui la subit. Souvent, lorsqu'une personne en vit une, sa première réaction sera "Mais qu'est-ce qui m'arrive, suis-je en train de devenir fou ou de mourir ?". Car il faut savoir qu'une attaque de panique prend possession du corps et de l'esprit de la personne. Cette dernière ne pense plus rationnellement (elle aura souvent des délires paranoïaques) et ne peut bien souvent plus contrôler son propre corps. Ce n'est pas pour rien que certaines personnes titubent, pleurent, zigzaguent, tremblent lors d'une attaque de panique; elles ne peuvent tout simplement pas se contrôler. D'ailleurs, il arrive que certaines personnes souffrant d'attaques de panique affirment que quelqu'un d'autre ou qu'une force a possession sur leur corps, signe qu'ils ne peuvent plus se contrôler.
Tout comme le syndrôme général d'adaptation, j'en suis venu à diviser une attaque de panique en trois phases, en ayant subies moi-même et en subissant encore aujourd'hui. Voici ce que sont pour moi ces trois phases:
La phase d'alarme: C'est la phase précursseure à la panique comme telle. La personne ressentira alors les premiers symptômes de la panique, dont des battements de coeur accélérés, des tremblements, le sentiment d'avoir chaud ou froid et surtout un grand inconfort. C'est également la phase du questionnement, surtout quand on ne sait pas ce qui nous arrive. La personne se demandera ce qui lui arrive, pourquoi elle se sent comme cela, pourquoi ces signes se manifestent-ils et qu'est-ce qui engendre un tel état chez elle. On remarque bien souvent que la personne se replie sur elle-même lors de cette phase et qu'elle ne parle que très peu. En fait, elle se sent tellement mal et désire tellement ne pas le laisser paraître qu'elle se replie involontairement sur elle-même, au grand dam de ceux l'entourant et ne comprenant pas ce qui lui arrive.
La panique: C'est la phase "qui fait mal". La panique comme telle survient bien souvent avant que la personne n'affronte la situation qui l'angoisse. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle anticipe. Lorsque la panique se déclenche, les symptômes de la phase d'alarme son décuplés. La personne aura le sentiment d'étouffer, d'être coincée à l'intérieur d'elle-même et de mourir. À ce moment, un voile se forme devant les yeux de la personne en panique et elle n'est plus capable de voir le monde comme à l'état normal. Oui, elle voit toujours le monde, mais elle est ailleurs. Son esprit n'est plus au même endroit que ceux qui l'entourent et la personne n'est plus capable de raisonner adéquatement. Tout est centré sur son état de panique et la personne ne se soucie plus de ce qui arrive autour d'elle. En fait, les réactions de l'anxiété se manifestent au sein même de la personne: fuir ou affronter. La personne se demande si elle doit rester et affronter ce qui lui arrive ou bien fuir pour retourner dans un endroit sécurisant, bien souvent son intimité. Malheureusement, surtout lorsque la personne ignore ce qu'elle a et lors des premières attaques de panique, la fuite s'avère être le choix le plus tentant et vers lequel la balance penche généralement. Pire encore, la personne, devant la situation stressante, en viendra à vouloir éviter l'endroit ou la situation ayant généré l'attaque. C'est pourquoi un musicien ayant une attaque sur scène aura beaucoup de difficulté à y retourner justement parce qu'il ne veut pas revivre l'attaque qu'il a subie. Une paranoïa ainsi qu'une ambiguïté sont aussi souvent présentes lors de cette phase de l'attaque de panique. La personne pensera non seulement qu'elle est en train de mourir, mais aussi qu'elle est folle et que tout le monde l'observe et juge. Et lorsque vient le temps de fuir, la personne ne sait pas si elle devrait le faire ou non. "Si je reste, je vais être malade et je vais devoir endurer ça tout le temps que je resterai ici. Mais si je pars, tout le monde va me voir et va me juger en pensant que je suis anormal." Voilà ce qu'une personne en panique se dit bien souvent alors qu'elle doit faire face à de nombreux conflits intérieurs, en plus de devoir subir, entre autres, tous les symptômes décrits plus hauts. C'est un véritable enfer pour la personne subissant l'attaque, surtout lorsqu'elle a en plus l'impression que certains la jugent ou encore qu'elle n'a personne sur qui s'appuyer dans l'immédiat.
La phase de culpabilité: Certains la vivent, d'autres non. C'est la dernière phase de l'attaque de panique, celle se manifestant lorsque la personne est de retour dans un milieu sécurisant pour elle-même. La personne se sent très fatiguée à ce moment puisque son corps lui a administré une puissante dose d'adrénaline. En fait, le corps a réagi comme s'il y avait eu un danger ou une menace physique inexistante. C'est un peu comme si la personne venait de courir un marathon ou encore de voir un ours et de fuir à toutes jambes, mais sans qu'il y ait eu une quelconque menace extérieure. C'est pourquoi la personne se sentira très lasse et dormira souvent après une attaque puisqu'elle sera épuisée comme si elle avait donné un gros effort physique. Mais ce qui est le pire dans cette dernière phase est la culpabilité ressentie par la personne. Suis-je fou ? Suis-je anormal ? Pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi ? Est-ce que je vais être capable de vivre normalement ? Qu'est-ce que les autres vont penser de moi maintenant ? Est-ce que je vais perdre tous ceux autour de moi à cause de ça ? Voilà quelques-uns des nombreux questionnements soulevés par une personne suite à une attaque de panique. C'est une phase très démoralisante qui, contrairement aux phases d'alarme et de panique, peut s'étaler sur un long laps de temps. C'est dans cette phase que la personne est confrontée à un très grand nombre de conflits intérieurs que seule elle vit et voit. Et c'est surtout dans cette phase que la personne se coupe de la situation ayant engendré l'attaque de panique et également de tout le monde extérieur puisqu'elle ressent un honte et une culpabilité face à son propre état.
Pourquoi est-ce que je décris tout cela ? Comme je l'ai dit, je vis des attaques de panique et c'est très souffrant. Chacune des phases, je les ai vécues et je les vis encore à certaines occasions, bien que j'aie appris à vivre avec et à affronter ce qui engendre une attaque de panique chez moi. Mais les attaques de panique sont excessivement répandues dans notre société, plus qu'on ne peut le croire. Elles ne paraissent pas toujours et les personnes les vivant ne crient pas sur tous les toits qu'elles sont coincées avec ce problème, mais elles sont très répandues. Certains (chanceux) n'en vivront pas durant leur vie. Mais pour d'autres, cet "enfer" existe et ils doivent faire face à l'incompréhension souvent générée par leurs proches. Ce texte, qui n'est pas scientifique, mais qui provient tout de même d'une personne vivant ce problème, a justement pour but de répondre à cette incompréhension afin d'illustrer à ceux ignorant ce qu'est une attaque de panique ce qu'est ce problème de l'intérieur et pour démontrer à ceux devant en subir à quelques ou plusieurs occasions qu'ils ne sont pas seuls au monde et que d'autres personnes partagent et vivent leur drame qui est, malheureusement, parfois quotidien.
Mais l'attaque de panique est une toute autre chose. Oui, il s'agit d'anxiété, mais d'anxiété néfaste, inutile et se manifestant de façon inappropriée et démesurée, bien souvent devant une situation très banale. L'attaque de panique est subite et se déclenche sans aucun avertissement, laissant bien souvent pantois la personne qui la subit. Souvent, lorsqu'une personne en vit une, sa première réaction sera "Mais qu'est-ce qui m'arrive, suis-je en train de devenir fou ou de mourir ?". Car il faut savoir qu'une attaque de panique prend possession du corps et de l'esprit de la personne. Cette dernière ne pense plus rationnellement (elle aura souvent des délires paranoïaques) et ne peut bien souvent plus contrôler son propre corps. Ce n'est pas pour rien que certaines personnes titubent, pleurent, zigzaguent, tremblent lors d'une attaque de panique; elles ne peuvent tout simplement pas se contrôler. D'ailleurs, il arrive que certaines personnes souffrant d'attaques de panique affirment que quelqu'un d'autre ou qu'une force a possession sur leur corps, signe qu'ils ne peuvent plus se contrôler.
Tout comme le syndrôme général d'adaptation, j'en suis venu à diviser une attaque de panique en trois phases, en ayant subies moi-même et en subissant encore aujourd'hui. Voici ce que sont pour moi ces trois phases:
La phase d'alarme: C'est la phase précursseure à la panique comme telle. La personne ressentira alors les premiers symptômes de la panique, dont des battements de coeur accélérés, des tremblements, le sentiment d'avoir chaud ou froid et surtout un grand inconfort. C'est également la phase du questionnement, surtout quand on ne sait pas ce qui nous arrive. La personne se demandera ce qui lui arrive, pourquoi elle se sent comme cela, pourquoi ces signes se manifestent-ils et qu'est-ce qui engendre un tel état chez elle. On remarque bien souvent que la personne se replie sur elle-même lors de cette phase et qu'elle ne parle que très peu. En fait, elle se sent tellement mal et désire tellement ne pas le laisser paraître qu'elle se replie involontairement sur elle-même, au grand dam de ceux l'entourant et ne comprenant pas ce qui lui arrive.
La panique: C'est la phase "qui fait mal". La panique comme telle survient bien souvent avant que la personne n'affronte la situation qui l'angoisse. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle anticipe. Lorsque la panique se déclenche, les symptômes de la phase d'alarme son décuplés. La personne aura le sentiment d'étouffer, d'être coincée à l'intérieur d'elle-même et de mourir. À ce moment, un voile se forme devant les yeux de la personne en panique et elle n'est plus capable de voir le monde comme à l'état normal. Oui, elle voit toujours le monde, mais elle est ailleurs. Son esprit n'est plus au même endroit que ceux qui l'entourent et la personne n'est plus capable de raisonner adéquatement. Tout est centré sur son état de panique et la personne ne se soucie plus de ce qui arrive autour d'elle. En fait, les réactions de l'anxiété se manifestent au sein même de la personne: fuir ou affronter. La personne se demande si elle doit rester et affronter ce qui lui arrive ou bien fuir pour retourner dans un endroit sécurisant, bien souvent son intimité. Malheureusement, surtout lorsque la personne ignore ce qu'elle a et lors des premières attaques de panique, la fuite s'avère être le choix le plus tentant et vers lequel la balance penche généralement. Pire encore, la personne, devant la situation stressante, en viendra à vouloir éviter l'endroit ou la situation ayant généré l'attaque. C'est pourquoi un musicien ayant une attaque sur scène aura beaucoup de difficulté à y retourner justement parce qu'il ne veut pas revivre l'attaque qu'il a subie. Une paranoïa ainsi qu'une ambiguïté sont aussi souvent présentes lors de cette phase de l'attaque de panique. La personne pensera non seulement qu'elle est en train de mourir, mais aussi qu'elle est folle et que tout le monde l'observe et juge. Et lorsque vient le temps de fuir, la personne ne sait pas si elle devrait le faire ou non. "Si je reste, je vais être malade et je vais devoir endurer ça tout le temps que je resterai ici. Mais si je pars, tout le monde va me voir et va me juger en pensant que je suis anormal." Voilà ce qu'une personne en panique se dit bien souvent alors qu'elle doit faire face à de nombreux conflits intérieurs, en plus de devoir subir, entre autres, tous les symptômes décrits plus hauts. C'est un véritable enfer pour la personne subissant l'attaque, surtout lorsqu'elle a en plus l'impression que certains la jugent ou encore qu'elle n'a personne sur qui s'appuyer dans l'immédiat.
La phase de culpabilité: Certains la vivent, d'autres non. C'est la dernière phase de l'attaque de panique, celle se manifestant lorsque la personne est de retour dans un milieu sécurisant pour elle-même. La personne se sent très fatiguée à ce moment puisque son corps lui a administré une puissante dose d'adrénaline. En fait, le corps a réagi comme s'il y avait eu un danger ou une menace physique inexistante. C'est un peu comme si la personne venait de courir un marathon ou encore de voir un ours et de fuir à toutes jambes, mais sans qu'il y ait eu une quelconque menace extérieure. C'est pourquoi la personne se sentira très lasse et dormira souvent après une attaque puisqu'elle sera épuisée comme si elle avait donné un gros effort physique. Mais ce qui est le pire dans cette dernière phase est la culpabilité ressentie par la personne. Suis-je fou ? Suis-je anormal ? Pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi ? Est-ce que je vais être capable de vivre normalement ? Qu'est-ce que les autres vont penser de moi maintenant ? Est-ce que je vais perdre tous ceux autour de moi à cause de ça ? Voilà quelques-uns des nombreux questionnements soulevés par une personne suite à une attaque de panique. C'est une phase très démoralisante qui, contrairement aux phases d'alarme et de panique, peut s'étaler sur un long laps de temps. C'est dans cette phase que la personne est confrontée à un très grand nombre de conflits intérieurs que seule elle vit et voit. Et c'est surtout dans cette phase que la personne se coupe de la situation ayant engendré l'attaque de panique et également de tout le monde extérieur puisqu'elle ressent un honte et une culpabilité face à son propre état.
Pourquoi est-ce que je décris tout cela ? Comme je l'ai dit, je vis des attaques de panique et c'est très souffrant. Chacune des phases, je les ai vécues et je les vis encore à certaines occasions, bien que j'aie appris à vivre avec et à affronter ce qui engendre une attaque de panique chez moi. Mais les attaques de panique sont excessivement répandues dans notre société, plus qu'on ne peut le croire. Elles ne paraissent pas toujours et les personnes les vivant ne crient pas sur tous les toits qu'elles sont coincées avec ce problème, mais elles sont très répandues. Certains (chanceux) n'en vivront pas durant leur vie. Mais pour d'autres, cet "enfer" existe et ils doivent faire face à l'incompréhension souvent générée par leurs proches. Ce texte, qui n'est pas scientifique, mais qui provient tout de même d'une personne vivant ce problème, a justement pour but de répondre à cette incompréhension afin d'illustrer à ceux ignorant ce qu'est une attaque de panique ce qu'est ce problème de l'intérieur et pour démontrer à ceux devant en subir à quelques ou plusieurs occasions qu'ils ne sont pas seuls au monde et que d'autres personnes partagent et vivent leur drame qui est, malheureusement, parfois quotidien.
4 Comments:
At 2:10 p.m., Anonyme said…
wow, tu décris très bien ce sentiment!!!
Moi malheureusement, ca se produit lorsque je dois prendre des moyens de transport (voiture, autobus)
Alors j'évite le plus possible. La derniere fois que j'ai embarquer en voiture c'était a paques pour aller voir ma famille... Et la j'angoisse depuis le début de la semaine car je sais que samedi je devrais aller au zoo de granby pour la fete a ma fille...
Les gens autour de moi ne comprenne pas, me dise que c'est psychologique, que je cherche de l'attention, que si je voudrais vraiment je guérirais!!!
Comment réagis-tu toi ou comment réplique-tu a ce genre d'opinion?
Merci beaucoup, xxx
At 1:34 a.m., Anonyme said…
Hmmm...moi, je suis plutôt du genre direct sur ces choses. Si je me bute à un déni ou à un refus, alors je leur dis que peut-être que pour eux ce n'est pas évident de comprendre, mais imaginez ce que c'est que de vivre ça. Si c'est difficile à comprendre, c'est encore pire que de le vivre. Et puis oui, c'est vrai qu'il faut s'aider pour s'en sortir, mais ce n'est pas avec de la dénigration ou encore des paroles peu encourageantes que cela va s'améliorer. Bref, moi je prends ça très personnel quand on m'agace sur ça et je réponds plutôt agressivement. Mais je tente surtout de faire comprendre aux gens qui manifestent cette incompréhension que leur attitude ne va pas m'aider et que j'ai besoin de leur support pour ce faire.
Pour ta phobie des moyens de transport, hmmm...je ne sais pas où tu restes, mais peut-être qu'aller au zoo est un peu fort pour toi. As-tu essayé d'y aller doucement, ne serait-ce que par commencer à aller en voiture et faire un tout petit peu de route, ne serait-ce qu'un coin ? Je te conseille vivement de te désensbiliser en y allant progressivement pour affronter ta peur autrement, tu vas donner un trop grand coup et non seulement ça ne se réglera pas, mais ça pourrait même empirer si les choses tournent mal. Si ça va bien, tant mieux, tu auras fait de très grands pas d'un seul coup, mais sinon, vas-y petit à petit. C'est en tâtant qu'on finit par marcher. ;)
At 8:10 a.m., Anonyme said…
Salut, merci de m'avoir répondu :)
Oui ca a bien été, on a mis de la musique pour pas que j'entende le moteur, on a jaser, blagguer, bref, on sest arranger pour m'occuper le cerveau donc le trajet c'est très bien passer :)
Merci
At 5:08 p.m., Anonyme said…
Bonjour, y a t il moyen de vous envoyer un message privé? Je souffre d'attaque de panique même après avoir tout essayé...merci
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